// Un peu d'aventure...

Des lieux

Dans Birmanie, il y a vie…

La Birmanie n’est pas une dictature comme une autre. C’est un pays officiellement dirigé par une junte militaire, en réalité une bande de mafieux qui semblent être là uniquement pour faire de l’argent. A la différence d’un pays comme Cuba par exemple (ou la Chine, ou la Corée du Nord…), il n’y a point d’idéologie. Pas de slogan sur les murs, pas de portrait dans les rues. Si les généraux tiennent le pays d’une main de fer, c’est pour mieux se servir au passage. Ils contrôlent les principales ressources de devises du pays. Bien sûr, la liberté d’expression n’est pas de mise. Mais les gens parlent (plus facilement que dans d’autres pays autoritaires me semble-t-il). Ce qu’il en sort, c’est qu’il est possible de faire beaucoup de choses en Birmanie si on a de l’argent. Du moment que les dirigeants touchent leur part…

Ce qui frappe pourtant, c’est la vitalité qui subsiste malgré l’oppression et le racket que la population subit. Contrairement à d’autres régimes dictatoriaux, les forces de l’ordre (police, armée) sont peu présentes. Je suis passé dans ce pays pendant le “Festival de l’eau” qui marque le Nouvel an bouddhiste et qui donne lieu à de nombreuses fêtes dans tout le pays. Il convient donc de ne pas être dupe du biais que cela peut constituer. Une certaine latitude est sans doute de mise à cette période. Il ne faut pas non plus oublier la colère qui traverse le peuple birman (en témoigne la révolte des bonzes il y a deux ans), même si elle ne s’exprime pas de manière constante, ni les opposants emprisonnés, ou assignés à résidence, comme Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix. Mais à côté de ça, il reste l’émotion  suscitée par la joie et la bonne humeur qui se dégagent de la rue. Les gens parlent et rigolent, entre eux comme avec les étrangers, qu’ils sont ravis d’arroser pendant le Festival de l’eau (j’y reviendrai dans un post spécifique). Alors, après quelques jours dans le pays, on a l’impression heureuse (et naïve ?) que malgré tout, la vie continue en Birmanie.

Sans doute parce que peu touristique (de moins en moins depuis le mouvement des bonzes), la Birmanie est quelque peu préservée par les dérives d’une “culture touristique de masse”, qui a cour par exemple au Vietnam, et qui biaise les rapports touristes/locaux. En Birmanie, il n’est pas rare de croiser des gens qui vous arrêtent parce qu’ils n’ont jamais vu d’Occidentaux. Dans les temples, quand des familles font plusieurs jours de voyage pour venir en pélerinage, elles sont ravies de voir des étrangers, et les arrêtent pour se prendre en photo avec eux. Dans la rue, ces derniers se font saluer par des “Hello !” le plus souvent désintéressés (ce qui est rarement le cas au Vietnam par exemple). C’est une des choses que l’on retient de ce pays : un contact un peu plus “authentique” entre les étrangers et les Birmans.

Discussion

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  1. La Birmanie comme certains pays d’Afrique est une dictature militaire (absence d’idées), Cuba est une dictature prolétarienne (présence d’idée).
    Le paysage que tu as photographié me berce de beauté mais aussi de plénitude, de sérénité et de calme.J’ai l’impression d’avoir en résume devant mes yeux les concepts bouddhistes

    Posté par soule | 3 mai, 2009, 15:38
  2. les photos st magiques !! tt comme la carte que j’ai reçu !
    continue et bonne route !

    Posté par borhane | 4 mai, 2009, 20:38
  3. Superbe destination et photos
    nous t embrassons tous

    nb : pour SOULE (mon neuveu j’imagine) Présence d’idéee peut être mais absence de liberté comme dans la première

    Posté par Louis, Mathilde et Violette | 27 mai, 2009, 15:49